Dur dur d’être parents en 2018 ! Récemment, une étude des la Ligue des Familles a démontré que beaucoup de parents estiment avoir du mal à gérer travail, vie de famille et loisirs. Une routine parfois fatigante se met souvent en place : boulot, enfants, dodo… La société évolue et les conditions de travail aussi : faire garder son enfant est de plus en plus compliqué à cause des horaires parfois particuliers des parents qui ont besoin de garderies ouvertes avant 8h et après 18h. Rythme de vie effréné, imprévus (que se passe-t-il quand le train de maman ou papa est en retard et que la crèche ferme ?),… Tous ces éléments contribuent à faire de la vie familiale un fameux casse-tête.
De façon à rendre le quotidien plus agréable, il est important de pouvoir confier ses enfants à des personnes de confiance, et de trouver des solutions adaptées aux horaires et aux attentes de chacun. Malheureusement, obtenir une place en crèche est souvent un vrai parcours du combattant pour les parents. Le manque de places d’accueil (et parfois leur prix fort élevé) est un vrai soucis dans la capitale belge. Les politiques commencent cependant à porter une certaine attention au sujet de la petite enfance, et des outils existent pour trouver la crèche la plus adaptée à vos besoins.
Le moteur de recherche recherche guide-ecoles vous permet de trouver les crèches les plus proches de chez vous. Sur le site, vous pouvez également découvrir leur projet pédagogique, leurs heures d’ouvertures et les modalités d’inscription. Il est également possible de donner votre avis et d’échanger avec d’autres parents sur leurs expériences.
De même, il est possible de mettre toutes ses chances de son côté pour trouver une place, grâce à ces quelques astuces.
Comment trouver une crèche : quelques conseils
– Se poser les bonnes questions
La procédure commence très tôt. Par conséquent, avant même d’avoir passé le cap des 3 mois de grossesse, il est important de déjà commencer à réfléchir de manière à identifier ses besoins et ses envies. Où la crèche doit-elle être située (prêt de la maison des parents, prêt de celles de grands-parents, du travail) ? Quelles sont vos exigences par rapport aux heures d’ouvertures et la disponibilité pendant les vacances ? Désirez-vous que votre enfant évolue dans une petite ou une grande structure ? Pour répondre à toutes ces questions, renseignez-vous déjà sur les crèches existantes dans votre commune. N’hésitez pas à contacter les crèches ou les communes par téléphone (leur numéro est spécifié sur la fiche de la crèche). Vous pouvez leur demander des informations ou même planifier une visite sur place.
Bon à savoir : chaque crèche doit élaborer un « projet d’accueil » conforme au code de qualité de l’accueil conçu par les spécialistes de l’ONE. N’hésitez pas à leur demander de le consulter. Vous y trouverez beaucoup d’informations utiles. Par exemple, les activités organisées par la crèche, les modalités d’accessibilité, le suivi de la santé de votre enfant ainsi que la composition du personnel.
– Commencer la procédure dès 3 mois de grossesse
Soyez bien positionnés sur la ligne d’arrivée et n’attendez pas le coup de sifflet, partez avant ! Tout se joue parfois à quelques jours près. Inscrivez-vous directement sur les listes d’attentes et n’hésitez pas à envoyer votre demande à plusieurs crèches.
– Après la pré-inscription
Il ne faut pas hésiter à insister, à passer des coups de téléphone, à demander des nouvelles. Le but ici n’est pas d’harceler le personnel de la crèche mais de montrer sa motivation. Il faut se créer des contacts. Si parfois faire jouer son carnet d’adresse ou se montrer persistant ne change rien, dans d’autres cas il s’agit d’un vrai coup de pouce. Il est toujours important de faire connaissance avec le personnel de la crèche. En apprenant à le connaître, vous pourrez échanger des informations et poser des questions.
Listez également des solutions « de secours » dans les cas où vous n’avez toujours pas de confirmation et que la date de l’accouchement approche. Crèche privée, gardienne à domicile, aménagement du temps de travail, aide des grands-parents… Il y a toujours une solution et la situation n’est souvent que provisoire.
Et le prix ?
Toutes les crèches sont agréées par l’ONE. L’ONE s’assure que les établissements respectent les conditions minimales de sécurité en matière de locaux, de matériel et de formation du personnel. L’ONE, par ailleurs subventionne également la plupart des crèches communales. Dans ce cas précis, la participation financière des parents est calculée en fonction des revenus de la famille, sur base du barème de l’ONE. Dans le cas des milieux d’accueil autorisés mais non subventionnés, le prix fait cependant l’objet d’un libre accord entre la crèche et les parents. Généralement, une journée coûte entre 2euros et +/- 35euros.
Les milieux d’accueils agréés et/ou subventionnés délivrent aux parents des attestations permettant de réduire les frais de garde (déductibilité fiscale).
La Fédération Wallonie-Bruxelles peut aussi encore agir en faveur des ménages à faible revenus pour contribuer aux frais.
Bientôt la fin du parcours du combattant ?
D’ici 2022, 16 000 nouvelles places devraient être créées grâce au plan Cigogne III, de façon à rééquilibrer la situation entre les différentes communes et de prévoir un possible boom démographique à Bruxelles. Ce plan Cigogne permettra peut-être de diminuer les difficultés que rencontrent les parents à la recherche de crèches. Il permettra également de créer 2660 emplois supplémentaires. Si le nombre de places programmées est encore insuffisant par rapport au nombre total d’enfant de moins de 3 ans, cela reste malgré tout une très belle avancée.
Ces démarches sont très importantes. Le fait de faciliter l’inscription dans les crèches permet de lutter contre les inégalités sociales. On ne peut qu’espérer que l’intérêt des politiques pour cette problématique continuera de croître.