Tu as peut-être déjà écris des articles pour le journal de ton école, une dissertation pour ton cours de français, une lettre pour un ami… Ecrire un article sur un blog n’est pas si différent ! Cependant, un lecteur qui lit un texte imprimé sur du papier ou un texte sur un écran n’a pas exactement les mêmes réflexes. Il faut donc adapter son style, sa mise en page…
La lecture sur papier
Lorsque que lecteur tient un journal ou lit une lettre, il est souvent attentif. Il est généralement concentré et dans un environnement qui lui permet de le rester (il s’installera par exemple dans un café pour lire son journal, lira plusieurs pages dans son train, s’installera dans son fauteuil…). Le moment qu’il prend pour lire est un moment qu’il décide de consacrer à la lecture.
Le texte lu sur papier sera aussi un texte plus « littéraire » : l’auteur peut se permettre de faire des phrases plus longues et d’utiliser plus de figures de style.
Le lecteur peut aussi décider de mettre sur pause sa lecture et d’y revenir plus tard. Il lui suffira de reprendre le journal qu’il avait déposé sur sa table de chevet. Sur le web, ce n’est pas toujours vrai… La plupart du temps, il est assez compliqué de retrouver un article sur lequel on a cliqué par curiosité. Il se retrouve souvent perdu dans une multitude d’autres informations.
La lecture sur écran
La lecture sur le web, même si elle a des points communs avec celle sur le papier, est donc quelque peu différente. Les gens surfent de plus en plus sur leur smartphone. Ils sont en permanence connectés. La manière dont ils vont s’approprier les informations sera différente s’ils les lisent sur leur téléphone, et cela pour plusieurs raisons :
- La lecture est moins confortable à cause de la lumière et du format de l’écran ;
- La multitude des sources d’information diminue la mémorisation ;
- Le lecteur est est susceptible d’être interrompu à tout moment (notifications, mails, appels, interlocuteurs…) ;
- Il est en ligne en permanence, passant de Facebook à Instagram, d’Instagram à Twitter.
Le lecteur découvre les articles qu’il lit généralement par le biais des réseaux sociaux. On peut dire qu’il tombe dessus un peu « par hasard ». Si l’article ne l’intrigue pas dès les premières lignes, il quittera aussi la page et passera à autre chose.
On peut comparer les capacités de concentration et de mémorisation d’une personne sur un smartphone à celles d’un poisson rouge dans un bocal. Notre temps d’attention en effet de 8 secondes ! Cette durée moyenne de concentration est due au fait que nous consommons de plus en plus d’informations sur de plus en plus de supports (vidéos, photos, tweets, gifs…). Notre cerveau est sans cesse sollicité et multiplie sans cesse les tâches (répondre à des messages, regarder la télé, discuter, changer de bus… tout en scrollant indéfiniment sur un fil d’actualité). L’attention qu’il accordera donc à chacune de ses tâches sera diminuée.
Dès qu’il arrivera sur la page, depuis leur smartphone, vont :
- « Scanner » la page en la lisant rapidement en diagonale ;
- S’arrêter sur quelques points d’accroches (sous-titres, mots en gras, images…) ;
- Prendre rapidement une décision : lire ou quitter la page.
Le blogueur doit prendre en compte cette manière de fonctionner s’il veut que son texte ne soit pas directement zappé ! Il aura donc comme défis :
- D’accrocher directement le lecteur ;
- De lui donner envie de lire (et cela tout au long de l’article) ;
- De rester bref et succinct, pour favoriser l’attention et la mémorisation.